Le gaz de schiste, très tendance aux États-Unis et dans de nombreux autres pays du monde, est un gaz naturel dont l’exploitation comporte des risques pour l’environnement. En effet, puisque contenue dans des gisements plus profonds que ceux des ressources conventionnelles de gaz naturel, son extraction requiert l’utilisation de techniques de forage particulières. Faisons ensemble le point sur les conséquences possibles de la surexploitation du gaz de schiste.
Surexploitation du gaz de schiste, quel impact sur les paysages ?
Le grand défi de l’exploitation du gaz de schiste est la mise à disposition d’une grande densité de forages. En raison de la multiplication de ces puits d’extraction, qui s’épuisent d’ailleurs assez rapidement, le développement d’un large réseau de gazoducs est donc nécessaire pour être rentable. Cela passe évidemment par de nombreux travaux de terrassement et de construction de pistes pour l’enfouissement de gazoducs, sources de dégradation du paysage.
D’un autre côté, la multiplication des sites de forage ainsi que l’utilisation de grands volumes d’eau engendrent des mini séismes, comme cela est très souvent le cas dans l’Oklahoma aux États-Unis. Dans les pays enclins à une surexploitation du gaz de schiste, l’adoption d’une source d’énergie alternative est obligatoire au risque de devoir se confronter à l’avenir à des séismes de plus grandes amplitudes.
Conséquences sur les nappes phréatiques
La fracturation hydraulique utilisée pour l’extraction du gaz de schiste est extrêmement dépensière en eau et met sous pression les réserves des nappes phréatiques. Chaque puits d’extraction consomme entre 10 et 15 millions de litres d’eau, ce qui correspond à la consommation quotidienne de 100 000 habitants.
Cette technique de forage pose également le problème de la pollution des nappes phréatiques par le gaz de schiste ou le liquide injecté dans le puits. Celui-ci contient, en plus de l’eau et du sable, des biocides, des produits chimiques antibactériens et des anticorrosifs.
Le climat
Depuis son passage au devant de l’actualité, l’exploitation du gaz de schiste inquiète grandement la communauté scientifique et écologique qui redoute des conséquences très graves sur le climat. En effet, la probabilité de fuites de ce gaz dans l’atmosphère est élevée. Le gaz de schiste, essentiellement constitué de méthane, peut au moment de son exploitation s’échapper dans l’air au lieu d’être récupéré et conditionné pour combustion.
Parce que ces fuites sont difficiles à évaluer, l’exploitation du gaz de schiste constitue un risque qui semble supérieur à la somme de ses avantages. Elle porte donc un coup fatal aux efforts entrepris dans la lutte contre le réchauffement climatique. D’après une étude réalisée par l’université de Cornwell, le gaz de schiste serait même deux fois plus dangereux que le charbon en termes d’émission des gaz à effet de serre.